Chaque heure, une dizaine de nouveaux livres sont édités en France ! Il y a un an est paru le mien ! J’étais loin de penser que le jeu serait aussi exigeant. Aussitôt paru, mon roman » La Femme qui voulait vivre » dut relever le défi de plaire à la presse, aux lecteurs, mais surtout aux libraires. Comment obtenir le fameux « coup de cœur » qui offre au livre quelques jours, voire quelques semaines de visibilité loin de l’ombre des étagères ? Par chance, pratiquement dès sa sortie, mon roman fut sélectionné pour le Prix du Livre Optimiste. Dans la presse, des critiques aussi prestigieux que Marie de Hennezel (Psychologie Magazine) ou Jean-Rémi Barland (La Provence) se montrèrent rapidement enthousiastes. Plusieurs libraires en firent leur « coup de cœur » et le classèrent dans la catégorie des « romans qui font du bien ». C’est ainsi que mon roman prit place, notamment, près de Virigina Woolf, Paulo Cohelo, et même Musso dont je finis par prédire qu’il augmenterait ses ventes grâce au fait qu’il était placé près du mien !!! Quant aux lecteurs, d’aucuns le définirent comme un Gounelle au féminin. « Les femmes ont besoin d’auteures comme vous, m’écrivit-on, faites-vous connaître ! ». Je me mis donc à faire des conférences pour parler de ce que je venais d’écrire. Rapidement, l’on me demanda d’envisager un second roman pour imaginer la suite du premier. Comment mes personnages allaient-ils évoluer ? Que ferait Eva de sa nouvelle posture de femme libre ? Et William, se relèverait-il de son combat contre ses fantômes intérieurs ? J’ai longtemps cherché la réponse à ces questions. Jusqu’au jour où j’ai réalisé que mes personnages n’avaient plus le désir de poursuivre leur histoire publiquement. J’ai fini par les quitter et laisser une nouvelle histoire émerger, de nouveaux personnages, un nouveau rythme d’écriture aussi.
J’avais écrit le premier d’une traite. J’écris aujourd’hui mon second roman au rythme de mon temps libre. Je ne reconnais rien. L’intrigue est nouvelle, les personnages très différents. C’est déstabilisant, étonnant. Passionnant. Mon prochain roman sera-t-il optimiste ? Fera-t-il du bien ? Passera-t-il un peu de temps tout près des plus grands auteurs sur
des présentoirs de libraires ? Donnera-t-il envie aux lecteurs de lire la suite ? Cette somme d’inconnues me montre à quel point rien n’est jamais comme avant, rien n’est jamais comme on l’imagine. L’important est d’utiliser le présent pour vivre. C’est d’ailleurs ce même temps que j’emploie pour écrire !